L’UPO se félicite de l’intérêt très positif que la profession suscite chez les Français, qui lui font largement confiance (86%), et sont toujours plus nombreux à consulter les ostéopathes (+ 5 % en 5 ans, soient 3,5 millions de personnes) [1].
Les post et vidéos haineuses, voire grossières et calomnieuses que l’on observe sur les réseaux sociaux constituent-ils une réaction face à ce succès incontesté de la médecine ostéopathique ? Qui le succès de l’ostéopathie gêne-t-il ? En tout état de cause, l’intensité et la virulence des messages anti-ostéopathie constituent un indicateur fort de la position centrale de notre profession dans le paysage sanitaire aujourd’hui.
L’UPO rappelle que la formation en ostéopathie est règlementée de manière exigeante en France par les ministères de la santé et de l’enseignement supérieur, sur la base d’un référentiel de formation de 4 860 heures d’études en cinq années, et qu’elle comporte en particulier un volume important d’heures consacrées aux sciences fondamentales de la santé et à la sémiologie médicale [2].
L’ostéopathie a un peu plus d’un siècle d’existence, le niveau de preuve de son efficacité évolue fortement ces dernières années malgré sa difficulté à accéder à la recherche. Rappelons également que les moins dogmatiques des chercheurs dans le domaine médical conventionnel précisent que « seuls 10% des traitements (médicaux) évalués dans des études cliniques disposent d’un haut niveau de preuve » et que « plusieurs prescriptions (médicales) courantes n’ont aucune efficacité démontrée comparativement au placebo », ce qui ne les empêche pas d’être largement utilisées [3 ; 4 ; 5] .
Il faut donc accepter qu’aujourd’hui, même si ce n’est pas satisfaisant, aucune médecine ne peut prétendre, concernant l’intégralité de ses dimensions, à un fort niveau de preuve.
La recherche exige du temps et des moyens, elle est cependant le moteur d’une science en constante évolution. L’ostéopathie, comme toute médecine, avance avec rigueur et ambition pour mieux répondre aux besoins des patients.
[1] sondage Odoxa mai 2024 : Odoxa pour UPO – Les Français et l’ostéopathie juin 2024.
[2] Arrêté du 12 décembre 2014 relatif à la formation en ostéopathie – Légifrance.
[3] Howick J, Koletsi D, Ioannidis JPA, Madigan C, Pandis N, Loef M, et al. Most healthcare interventions tested in Cochrane Reviews are not effective according to high quality evidence: a systematic review and meta-analysis. J Clin Epidemiol 2022;148:160–9.
[4] Maynié-François C, Tudrej B, Tawil E, Naudet F, Huas C, Pouchain D, et al. Quality of evidence of the efficacy of therapeutic interventions on patient-important outcomes in Cochrane’s systematic reviews’ abstracts: a survey. Therapies 2021;76:403–8.
[5] Saragiotto BT, Machado GC, Ferreira ML, Pinheiro MB, Shaheed CA, Maher CG. Paracetamol for low back pain. Cochrane Database Syst Rev 2016;2016:CD012230.